Le tombeur de ces dames...

UNE VIE D'HOMME BIEN REMPLIE...

Franchement, Jacques Chirac, c’était un beau mec. Un des plus beaux mecs de la République française. Avec Chaban Delmas. Il plaisait aux femmes quoi. Un don de la nature contre lequel il n'a jamais pu résister... Jacques était un coureur de jupons invétéré et même sans rien faire, elles tombaient toutes. C’est pas sa faute…

Aujourd’hui, mon Dieu, les choses seraient différentes. Il serait jeté en pâture sur les réseaux sociaux, victime de la vindicte populaire qui se ferait un plaisir de l’insulter de la pire des manières. Flambi pris en flagrant délit de scooter, c’était de la rigolade en comparaison des frasques à répétition du buldozer Chirac. Le charisme et le charme excusaient tout…

Et Bernadette qui était au courant de tout dès le début de leur idylle, quand vivant aux Etats-Unis quelques mois à vendre des glaces à New York, il rencontra une riche héritière avec laquelle il visita la côte Est en décapotable. Il était fou amoureux de cette jolie américaine… Mais il était déjà fiancé à Paris, avec celle qui partagera sa vie jusqu’au bout. Alors finalement sous la double pression familiale, il est rentré. Il tomba amoureux une deuxième fois d’une journaliste du Figaro dans les années 70 mais on ne divorce pas chez les Chirac. Tout est dit… Bernadette sera trompée toute sa vie et Jacques ne quittera jamais le bercail… Tout est dit aussi…

On l’a cherché partout cette fameuse nuit d’août pendant laquelle la princesse des cœurs perdit la vie sur le pont de l’Alma. Jacques introuvable était on le sait aujourd’hui dans les draps d’une belle actrice italienne de renom. Cela a fait jaser bien sûr dans les salons parisiens. Où est donc Jacques Chirac ? Sa garçonnière juste au-dessus de la permanence du RPR, très pratique, aura été aussi un endroit fort rentabilisé par des siestes améliorées très nombreuses, même si elles étaient de courte durée, dit-on… Jacques était en somme le champion toute catégorie du sport de chambre. Médaille d’or du coup de rein… Avec son appétit glouton de notoriété publique, il avait ainsi trouvé un moyen de garder la forme, le ventre dur et plat…

Mais il a connu quelques traversées du désert, dures pour le moral. Après son départ du Palais de l’Elysée, il allait pour la première fois en cinquante ans ouvrir lui-même les portes de ses appartements, de luxe, prêtés par de riches amis. En somme la famille Chirac n’aura de sa vie jamais payé de loyer… Mais sa vie change. Il s’ennuie, il dépérit… Finies les galipettes… Mais dans son cercle familial, il y a un autre petit être sensible qui tombera lui aussi en dépression, son petit chien Sumo, un yorkshire tout mignon que Jacques adorait. Il s’ennuyait du Parc de l’Elysée où il gambadait à qui mieux mieux entre les rosiers de Bernadette. Il aurait fallu se rabibocher avec Nicolas pour lui permettre de retrouver son parc de temps en temps le temps d’une promenade et pourquoi pas jouer avec le chihuahua de Carla. Mais la rancune sera tenace et le parc interdit à Sumo qui sombra finalement dans l’agressivité du dépressif au point qu’il faudra le piquer. Quelle tristesse pour ce pauvre chien qui n’y pouvait rien. Une mort par ricochet, terrible…

Eh bien je vous le dis honnêtement, Jacques Chirac, je l’aimais bien. Il parlait russe et lisait le sanscrit tout de même. Et tant pis s’il a été très très coquin dans sa vie d’homme. Il avait du charme, il était beau et on lui pardonnait tout… J’aurai succombé, c’est sûr… Pas vous ?