Sept heures sans frichti, c'est trop long...

Le pauvre Emmanuel n’a vraiment pas de bol. En plus de ses misères quotidiennes, voilà que Notre-Dame vient de perdre son toit laissant au ciel le soin de la prendre sous son aile. Mais ce n’est pas tout depuis que de très généreux donateurs, milliardaires de leur état, ont fait marcher la moulinette de leurs services de communication, question de redorer l’image des vilains très riches qui ne pensent jamais aux pauvres. Et vlan, pas de chance, voilà qu’ils ont tout à fait légalement droit à des desfiscalisations jusqu’à plus de 60 % des dons… ça paraît beaucoup… Ils y renonceront finalement… Mais scandale, un de plus comme si Emmanuel avait besoin de ça alors qu’il devait annoncer des réformes de sorte pour calmer les gilets jaunes. C’est raté.

Notre pauvre Emmanuel, tout propret sur lui, avec son langage de philosophe et sa déclamation à la Francis Huster dans Lorenzacio, n’arrive pas à se mettre à leur niveau. Le problème, c’est qu’il «surjoue » et ça énerve… Alors Emmanuel voit tous ses plans tomber à l’eau, il a perdu le nord et la boussole du temps. Soit il parle pendant six-sept heures avec des élus, heureusement assis, soit il parle trop tard, pas du tout ou laisse fuiter des infos qui le forcent à reprendre du début. Sans oublier les petites phrases méprisantes comme un certain Flamby avant lui. Il est déconnecté le petit chouchou. Brillant mais déconnecté.

Comment imaginer écouter quelqu’un parler pendant sept heures sans boire un verre et croquer une petite morce, c’est juste horrible. Que lui le fasse, c’est son choix s’il ne veut rien manger, mais l’imposer aux autres, c’est un peu gonflé… Les premiers se sont fait avoir mais les suivants ? On aurait pu croire qu’ils auraient pris leurs précautions. Mais non, personne n’a osé sortir son jambon beurre, sa petit salade maison ou sa bouteille d’eau au gingembre… Ou alors ils ont tous sorti en douce leur plaque de choc. Imaginez des élus qui ont fait cent kilomètres en covoiturage pour dialoguer avec lui et qui s’en retournent chez eux, affamés, assoiffés et les jambes totalement engourdies. Pire qu’un voyage en avion, en économique… Quelle horreur ! Equipez-vous et mettez vos bas de contention ! Déjà qu’on ne peut pas envisager un Congrès du PLR Vaud de deux heures sans buvette. Pensez, sept heures sans bouger, sans grignoter et sans aller faire pipi. Voilà ce qu’il n’a pas compris notre Emmanuel : un petit frichti en commun, c’est toujours bon pour la cohésion, pas vrai. C’est ce que font les gilet jaunes tous les samedis. Ils mangent leur pique-nique tous ensemble, avant la bagarre… Mon Dieu, un pique-nique avec des cornichons, du pâté et du saucisson, c’est pas progressiste… Dommage parce que c’est super bon… Faudrait qu’il essaie Emmanuel…