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Luigi en enfer et Alexis au Nobel...

  • Fabienne Guignard
  • 19 mars 2019
  • 2 min de lecture

On ne parle que de Matteo bis… Et ça m’énerve...Je pense à ce pauvre Luigi, qui lui, est complètement dépassé par les événements… Le voilà qui passe à la trappe à une vitesse vertigineuse. De grand vainqueur à rien du tout … Pour reprendre la main, il copie son copain de coalition, il fait le malin et joue au mec fort. Ca fait rire tout le monde… Mais voilà, c’est encore pire… Il dit et fait n’importe quoi. Enfin, encore plus qu’avant…

En fait, il n’a aucune chance face à Matteo bis, d’abord physiquement. Il est bien trop propret sur lui. Ses petits costumes bien taillés, tout près du corps, à l’italienne quoi… lui donnent un petit air de dandy. Elégant sans doute mais il fait un peu « miquelet ». Les gros durs ça portent des vestes en cuir, ça laisse la chemise ouverte sur un buste poilu, avec des gourmettes en or… Sa coiffure est toujours trop impeccable, trop sage.

Tout fragile notre Luigi comme le président du Conseil, aussi un 5 étoiles, le beau Giuseppe, qui a le même type de physique. Sacré mimétisme… On aurait peur de les faire tomber si on souffle un peu trop fort… Alors c’est Matteo bis qui s’en charge. Et il aime ça. D’autant plus que ça marche.

Mais, c’est Giuseppe qui remplace officiellement le charmant Matteo d’avant... Sa grande qualité : les baisemains dans la bonne société. Là il est super bon. Sauf qu’à Bruxelles, il n’y a pas tant de mains à bécoter… Et quand il s’exprime devant le parlement européen, il n’y a quasi personne… Et ceux qui sont là s’ennuient… Bref même son charme à l’italienne, évident ma foi, ne fait pas oublié d’où il vient. Donc au final il n’est pas très utile mais il fait joli sur les photos, c’est déjà ça.

Mais pour la gagne il faut de la tschache. C'est important la tschache, surtout en Italie… La Commedia dell Arte, Fellini. Toujours trop… Avant ils avaient Silvio… Ensuite Pepe Grillo… Aujourd’hui ils ont Matteo bis… Une tradition de gouilleurs... Des vrais mâles diront leurs plus grands fans, tout sauf classes bien sûr… Mais les femmes ont tendance à souvent aimer les mauvais garçons… J’en sais quelque chose, moi qui aime bien un catalan indépendantiste (le bel Artur) et Alexis, premier grand rebelle européen (mais les miens sont classes…). Au fait, Alexis vient d’être officiellement proposé par les groupes du parlement européen pour le Prix Nobel de la Paix… Lui que tout le monde prenait pour un pauvre imbécile gauchiste, nominé pour le Nobel avec son pote Macédonien du Nord, vous imaginez l’évolution… Croyez-moi, j’ai toujours du flair pour les bons coups… Alors, à côté de lui, le pauvre Luigi nous fait de la peine. Non je rigole… Et à propos de rigolade, une nouvelle intéressante : Silvio, à 82 ans, est candidat au parlement européen. L’Italie, décidément, est pleine de surprises… Pire, il risque d’être élu…

Article paru dans TRIBUNE févrieir 2019

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