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Pauvre chou... mais non sale gosse...

  • Fabienne Guignard
  • 16 nov. 2018
  • 3 min de lecture

Je suis tombée par hasard sur le tout dernier documentaire de Frédéric Mitterrand consacré à Donald. Sa vie, sa personnalité. L’horreur.

Un pauvre gamin de riche que son père ignorait, méprisait et humiliait. Son papa, franchement c’était un sale type, sa maman ne valait guère mieux et son séjour forcé dans une école militaire durant toute son adolescence a fait de lui une brute épaisse. C’était, pour son père d’ailleurs, le but du jeu. Pour s’en sortir, le jeune Donald, par instinct de survie, est devenu meilleur que ses professeurs en méchanceté et torture en tout genre. Il tabassait ses copains… Celui qui l’avait à ses débuts beaucoup maltraité, Donald l’a engagé dans sa boîte pour faire le sale boulot. Tout son entourage est de la même graine. Surtout son avocat de toujours Roy Con, un horrible personnage, avocat célèbre du McCartisme, devenu son père de substitution. Il lui a appris toutes les bassesses, comment profiter des faiblesses des uns et des autres, à mentir, à ne pas respecter sa parole, la versatilité, à taper super fort, à humilier, à punir ceux qui le critique. Bon élève, Donald a réussi brillamment tous les examens de passage. Le voilà conditionné pour le pire…

Bref, tous ces méchants ont fait de lui un « grossier personnage » qui tout au long de sa vie n’aura jamais eu le respect ni de ses pairs ni de grand monde d’ailleurs. C’est son grand drame. Il n’a jamais été aimé et surtout il ne sait pas aimer car l’ami Donald est un homme très seul. Sans amis. Jusqu’à ses épouses avec lesquelles il a toujours fait chambre à part… Un seul amour dans sa vie pourtant : sa fille Ivanka. La préférée de ses six enfants. La seule personne qu’il traite bien…

Jusqu’où est-il prêt à aller pour elle ? Déjà conseillère personnelle, Ivanka va-t-elle devenir la nouvelle ambassadrice US à l’ONU ? Donald dit que non par peur d’être accusé de népotisme… Quelle sensiblerie tout d’un coup. Elle est pourtant si formidable sa petite chérie adorée, si extraordinaire, si brillante... Va-t-il savoir résister à la tentation ? Car l’ami Donald résiste rarement à ses instincts, surtout les plus bas. Mais un retour à New York signifierait ne plus l’avoir à portée de main, elle qui le suit partout. Non, elle n’ira pas à New York… Il en mourrait…

Eh bien voilà qui est le président des Etats-Unis, un homme solitaire, qui ne sait pas être autre chose que méchant, qui a davantage parlé à des ouvriers sur des chantiers, en général immigrés, polonais souvent, qu’il payait quand il y pensait, qu’à des représentants de la bonne société. Voilà pourquoi il déteste les Clinton qu’il aurait voulu séduire en son temps mais qui n’ont toujours eu que du mépris à son égard. Il le leur fait payer. Ainsi qu’à toute la clique démocrate. Alors il a le langage du peuple, les moins gâtés par la vie, sans beaucoup d’éducation, blancs bien sûr. Lui et son père ayant eu maille à partir avec la justice lorsqu’ils refusaient de louer à des noirs et des hispaniques les appartements sociaux qu’ils avaient pourtant construits avec de belles déductions fiscales accordées par la ville de New York… Le petit malin a toujours su compter, comme il a toujours su menacer et faire du chantage. Le petit peuple dont il se sent si proche l’a finalement envoyé à Washington avec l’appui des Républicains conservateurs, du Tea Party, qui ont vu en lui un homme prêt à tous les excès… Donald ne les a pas déçus…

Alors le voilà le même qu’à ses 10 ans. Il n’a pas bougé d’un pouce notre Donald, ni dans son comportement, ni dans son vocabulaire, ni dans ses idées. Pourquoi changerait-il à plus de septante alors qu’il a tous les pouvoirs. Mais son drame se perpétue. Il n’a toujours pas le respect de ses pairs. Alors il trouve Jung-un formidable. Pour la première fois il a un copain, qu’il soit le dictateur nord coréen est même sa fierté. Emmanuel est décidément trop cultivé, trop bien élevé. Il s’en désintéressera après l'avoir insulté… Mais Jong-Un est très malin. Sûrement plus que Donald. Mais où va donc le monde mes amis ?

Article paru dans TRIBUNe en octobre 2018

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