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La Palme d'or du meilleur film politique décernée à ...

  • Fabienne Guignard
  • 19 févr. 2018
  • 3 min de lecture

Il s’en passe des choses bizarres dans le monde politique. Parfois très très bizarres même abracadabrantesques comme le disait en son temps un certain Jacques Chirac. On pourrait dire rocambolesques ou de pure science-fiction. Nous voilà donc dans un monde digne de la troisième dimension…

L’Oscar de la plus grande créativité politique revient indubitable-ment à l’Espagne. La voilà à la pointe du cinéma fantastique : Mariano et Carles dans les premiers rôles de chevaliers, défenseur du droit pour le premier et défenseur de la liberté de son peuple pour le second. Tous les deux investis dans leur mission. Jusqu’à la mort. Dans ce combat singulier, voilà que mon bel Artur

a dû démissionner de la présidence de son parti, sous la pression d’un calendrier judiciaire qui s’annonce tumultueux et bien sûr sous la pression politique de son successeur : Carles, qui tue ainsi le « père » qui l’a mis à son poste. Cela arrive souvent. La politique n’est décidément pas un jeu pour mauviettes… Et les règles du jeu quand on échoue sont d’une rudesse extrême. Expulsé, shooté, mis KO. Il y a même des traversées du désert qui ne se terminent jamais. Mais, en politique, rien n’est impossible… Il y a des revenants. Il ne va pas rigoler ces prochains temps mon chouchou catalan. Et le futur président sera-t-il investi par vidéo conférence ou pas ? Sera-t-il même investi Président ? Sacré suspens…

En Pologne, La première ministre n’aura tenu qu’à peine huit mois à son poste, remplacée par un petit jeune qui assurément n’est pas plus rigolo qu’elle. Faut dire que, quand on appartient à un parti qui s’appelle « Droit et Justice », on ne concourt pas dans la catégorie « Comédie ». Et l’UE qui sort ses griffes pour la réprimander... Sans effet car il faut l’unanimité des pays membres pour exécuter les sanctions et Victor, le super héros hongrois, le grand constructeur de murs barbelés double épaisseur, a déjà dit non. La chose est dite.

En Italie, c’est le cinéma burlesque qui est mis en exergue. Depuis toujours et cela continue. Silvio revient dans le jeu. A huitante et un an. Lui qui a été puni pour ses soirées bunga bunga et des « petites maladresses fiscales » à une peine d’intérêt public dans un EMS pour personnes en déficience mentale. Il n’y avait qu’en Italie que cela pouvait se produire. Matteo pédale à fond pour revenir dans la course mais son parti est en sérieuse perte de vitesse. Pour remonter la pente, depuis quelques mois, il fait sa campagne nationale en train. Il poste des vidéos à chacune de ses escales. Il envoie des cartes postales quoi et nous fait visiter son pays. Le voilà bien placé pour le prix du meilleur documentaire.

Et Donald qui continue de faire des siennes. Rien de surprenant et il ne va pas s’arrêter. C’est dans sa nature. Il a l’esprit de contradiction. Un esprit rebelle à l’autorité même s’il veut imposer la sienne. Tout, tout de suite et on passe à autre chose. Il est fort tout de même à réussir à mettre le « petchi » partout où il passe. N’oublions pas qu’il est fan de catch et que dans le catch, il y a beaucoup de cinéma. Son jeu favori : le Monopoly. Avant c’était avec ses Trump towers franchisées dans le monde entier et ses terrains de golf, maintenant c’est avec tout. Il se la joue solo et proactif... Le voilà assurément Palme d’or du premier rôle masculin dans la catégorie « Film d’animation ».

Jong-Un, lui s’intéresse aux films de guerre. Les missiles, les tanks, les soldats. Il profite des JO d’hiver près de chez lui pour imposer un moment de calme. Il est fort ce Jong-Un. Et pendant ce temps-là Benyamin construit des logements où il ne devrait pas, Vladimir fait sa campagne en solo faute de combattants agréés. Recep Tayyip fait la guerre et menace à tour de bras tout le monde y compris les gentils Grecs... George Weah, un ancien ballon d’or, devient Président du Liberia. Mais rassurons-nous, question remplissage des salles, tout va bien. Le cinéma politique ne s’est jamais si bien porté. Beaucoup d’entrées au Box Office mais beaucoup de rôles principaux qui ne renouvelleront pas leur contrat…

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