Les beaux gosses d'antan...
- Fabienne Guignard
- 31 oct. 2017
- 3 min de lecture

Vous le savez tous, mon choix affirmé et résolu de mes « chouchous » politiques est toujours dicté par leur côté beau gosse. Un chouchou ne peut être « pouet » par définition… En y regardant de plus près, les miens sont presque toujours de gauche, voire d’extrême gauche… Ouf, mes têtes de turc, elles, sont de tous les bords… Ca équilibre… Donald et Flamby, même combat… Mais j’ai longtemps culpabilisé. J’aurais préféré que mes « chouchous » fussent centristes pour le moins. Je me rassurais en voyant qu’au fil du temps ils avaient la bonne idée de virer à droite un peu ou beaucoup. Dans ses conditions, je pouvais m’autoriser sans complexe de continuer à afficher mes préférences sans crainte de perdre mon emploi…

Je me demandais pourquoi, dans les partis qui se rapprochaient le plus du mien, j’avais de la peine à trouver sur l’échiquier mondial le beau mec que je pourrais à nouveau idolâtrer un peu... Mais où se cachent-ils ? Seuls Justin à Ottawa et Enrique à Mexico remplissaient les conditions mais il leur manque un petit quelque chose d’affriolant, de palpitant. Cela ne s’explique pas… Xavier Bettel, le PM luxembourgeois, est quant à lui aussi très bien de sa personne. Mais il est lui marié à un homme, ce qui me laissait peu d’espoir … Il est très charmant… Et pourtant il fut un temps… Dominique de Villepin reste à mes yeux le modèle absolu. Comme l’était bien avant lui Jacques Chaban Delmas, ancien maire de Bordeaux et ancien premier ministre comme lui. C’était il y a cinquante ans. Sans oublier l’étalon Jacques Chirac qui savait mieux que personne faire chavirer la gent féminine qui croisait son chemin. Et il en a parcouru beaucoup…

JFK fut le dernier président américain à avoir suscité quelques fantasmes dans la mémoire collective. A John et Marilyn… Mitt Romney, candidat malheureux à la présidence US face à Barack, aurait pu facilement prendre le flambeau. Beau, il l’était. Même carrément. Mais bon il échoua. Plus rien à dire… Tony Blair fut le dernier Premier Ministre charismatique britannique. Qu’il était charmant, séduisant et sûr de lui. Depuis rien ni personne sur son île pour le plaisir des yeux… Silvio Berlusconi, plus jeune, avait indéniablement quelques qualités de séduction, l’âge venant il n’a pas su ne pas succomber à la tendance du harcèlement dont on parle beaucoup aujourd’hui. Comme un certain DSK qui depuis ses virées newyorkaise et lilloise a pris un sacré coup de « beaufitude » dont il ne se remet pas vraiment. Un copain d’Harvey…

Je cherchais pour me racheter de mes fautes un peu « gauchisantes » en matière de goûts pour les hommes politiques un jeune et séduisant leader prometteur dont le prénom a lui seul pouvait faire rêver. Car il ne pouvait pas s’appeler Marcel (je sais c’est injuste pour les « Marcel »…) Il fallait bien rivaliser de glamour et de sexy avec Alexis, Matteo et Pablo, le bel espagnol d’un mètre nonante, bref régater avec les fringants leaders du sud. Je vous présentais fière de ma trouvaille, Sébastian Kurs, il y a deux ans déjà. Il était, à 29 ans, le plus jeune ministre européen des Affaires étrangères. Un peu jeune mais bon il allait prendre de la bouteille, s’épaissir un peu… C’est sans conteste un très beau garçon. Le beau blond à la Dicaprio est ainsi le nouveau Chancelier d’Autriche. La preuve que j’ai du nez tout de même… Mes chouchous ont manifestement quelques talents… Ils ravissent le pouvoir à la hussarde, puis le perde…

Sebastian sera donc d’ici peu le plus jeune chef d’Etat au monde. Emmanuel, Alexis et quelques autres PM des pays baltes (eux nettement moins beaux…) n’ont plus qu’à se rhabiller. On ne reste jamais le petit jeune longtemps… Et là encore une fois, chose incroyable, voilà que Sebastian, en deux ans, a lui aussi viré à droite et pas qu’un peu en piquant les idées de l’extrême droite… A la hussarde je vous dis… Mais là, trop, c’est trop à droite… Lui le super copain de Viktor, maître es barbelés… Je me demande si finalement je ne préfère pas les beaux de gauche … La honte…
Article paru dans TRIBUNe, octobre 2017
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