Divine Theresa : Dame de fer sûrement, mais sacrément à la mode...
- Fabienne Guignard
- 1 sept. 2016
- 3 min de lecture
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que je vais souvent parler des Anglais, plus précisément d'une Anglaise... Faut dire qu’avec David en son temps, il n’y avait rien à dire tant il passait inaperçu. Pas de dérapage verbal, un habillement des plus standard, des grandes enjambées rapides comme seule caractéristique. Pas franchement beau mec… La preuve qu’être grand et mince ne suffit pas. pour faire succomber la gent féminine. Bref, vous l’aviez déjà remarqué, David n’a jamais été à mes yeux un chouchou potentiel… Il y en avait d’autres heureusement, alors aucun regret…

Dans sa bataille pour obtenir un meilleur statut pour son pays avec l’Union européenne, en la critiquant ouvertement comme il l’a fait, sans ménagement, il a donné de l’eau au moulin aux « brexiters » et agacé pas mal d’Européens. Pour le résultat que l’on sait. Il a raté son pari le pauvre. Pire il a dû démissionner vite fait. Au moins aura-t-il été cohérent ? Ou peut-être en avait-il tellement marre de ses collègues, avec lesquels il n’avait pas grand-chose à dire, qu’il avait besoin de prendre l’air. Bref il en avait ras le bol des misères du monde, des voyages inutiles à Bruxelles. Une petite crise de la cinquantaine, en sifflotant. Faire du golf, pourquoi pas avec Barak qui sera lui aussi à la retraite sous peu. Profiter de la vie et de vacances prolongées sur les plages d’Ibiza ou des Iles Canaries, allongé les pieds en éventail sur la terrasse des villas de luxe qu’il a l’habitude de fréquenter quand il est en congé. Bien sûr, toujours en short aux genoux et sandales ouvertes, avec la peau rougie par les coups de soleil, comme tout bon anglais. Bref pas très glamour…Surtout qu’il chausse du 45… Et soyons honnêtes, les orteils, surtout ceux des hommes, ce n’est jamais très beau. Mais on ne l’a jamais vu en Grèce David… Avec Alexis, le courant ne passait pas. Avec ses prédécesseurs non plus d’ailleurs. Il préfère sans doute les tapas à la féta, la paëlla à la moussaka. Et bien sûr l’huile d’olive espagnole à la grecque. Décidément tout nous sépare…
"Theresa vient faire concurrence à Angela..."
Mais aujourd’hui, une nouvelle femme de fer fait son apparition sur l’échiquier des chefs d’Etat qui comptent, Brexit ou pas Brexit… Theresa vient ainsi faire concurrence à Angela qui ne sera plus l’unique star des réunions à Bruxelles. Et Theresa a quelques atouts. S’entendront-elles ? Pragmatiques toutes les deux, elles feront des efforts, mais amies jamais.
Premièrement Theresa est plus grande, plutôt jolie sans être une beauté et surtout très mode. Elle porte toujours des robes, des tailleurs, souvent de couleur. Rien de « mémé » en tout cas. Généralement près du corps. Elle a le physique pour faut dire. Des escarpins plats ou à talons mais surtout à talons et pointus...
"Theresa est une fan de shoppping,
elle adore les chaussures..."
Car Theresa est une fan de shopping, de chaussures tout particulièrement. Elle lit Vogue. Bref elle s’intéresse à la mode. Rien à voir avec les vestes d'Angela, à la coupe identique dans toutes les couleurs et son éternel pantalon noir en hiver et blanc en été. Angela n’aura jamais été une icône de la Fashion week. Alors que Theresa fait régulièrement sensation dans les magazines anglais sur le choix parfois amusant de ses chaussures. Elle les aime excentriques, un peu déjantées. Très branchées. Bottes comprises parfois même en plastique. Faut dire qu’à Londres, ce n’est pas un luxe… Et à tous les prix. Alors les deux filles de pasteurs, Angela et Theresa, ont pourtant un point commun, en plus d’avoir quasi le même âge, celui d’aller régulièrement au culte. Pas bigotes, mais sensibles pour la première aux réfugiés et la seconde aux iniquités sociales.
Mais dans le monde professionnel deux lionnes dominantes ne font pas forcément bon ménage. Comme deux coqs d'ailleurs... Je me réjouis d’observer les mecs les regarder agir à Bruxelles. Mais attention, elles sont puissantes, il ne faudrait pas trop se moquer d’elles. Et Theresa ne restera pas muette. Le Brexit, c’est au mieux dans deux ans et demi, plutôt trois car elle ne lancera les négociations que lorsqu’elle sera prête. Si j’étais Alexis, je lui ferai les yeux doux… Sûr qu’il y a déjà pensé… Un petit week end à Athènes, cela ne se refuse pas, sauf si elle n’aime que les blonds… Et là on ne peut rien faire…
(Article paru dans TRIBUNe, édition août 2016 / PLR-vaud.ch)
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