Que de passion...

Et dire qu’il y a des gens qui pensent que la politique n’intéresse personne… Le « politiquebashing » est pourtant à la mode, même en Suisse.

Mais alors pourquoi autant de candidats au Conseil national, plus de 4650, du jamais vu ? Pourquoi cet engagement spontané pour la chose publique sachant que leur chance de parvenir à leur fin est fort minime ? Par envie de se « photographier parmi » au gré des diverses manifestations de campagne? Pour contester le système ? Par conviction ? Et si c’était tout simplement par envie d’action pour changer la société. Les marches de la jeunesse pour le climat y seraient-elles pour quelque chose ? L’individualisme serait-il en train de se muter en une envie collective d’agir pour le futur, ensemble avec un but commun ? Est-ce un hasard si tous les partis traditionnels, ou quasi, ont des listes jeunes ? De nombreux petits partis tentent aussi leur chance. La société civile aurait-elle enfin compris que la politique est aussi une affaire de citoyens ? Les demandes de référendum, en Catalogne, en Grande-Bretagne, en Ecosse, en France et la difficulté pour les autorités d’y faire face, pire la crainte que leur inspirent ces envies démocratiques n’aurait-il pas renforcer l’idée dans notre pays que c’est bien le peuple qui est souverain mais que les élus aussi ont un rôle à jouer. Alors pourquoi ne pas œuvrer en première ligne se disent tous ces candidats ? Ils ont raison.

Cet intérêt soudain et manifeste pour les affaires de l’Etat ne serait-il qu’un feu de paille, le temps d’une élection ? On peut raisonnablement penser que cette tendance n’est qu’un début, que la jeunesse notamment, de tout bord, se sent aujourd’hui concernée par son avenir. Plus que jamais.

Pour cette nouvelle génération, ces nouveaux venus, la politique n’est plus l’affaire de quelques-uns mais bien l’affaire de tous, avec un objectif, une mission dans lequel ils choisissent de s’investir. Une belle cause, le désir d’être utile, d’influer, une belle et constructive motivation. C’est bien…