Mon amie, les taxes...

On le sait tous, les taxes peuvent chahuter des gouvernements, pire les faire tomber… En Suisse, c’est plus difficile car au final, si la taxe n’est pas acceptée, on vote et la chose est dite.

Il n’en demeure pas moins qu’au fil de l’histoire de l’Humanité, les taxes ont toujours été un impôt subsidiaire pour peaufiner le budget des dépenses publiques. A l’époque du sel, utilisé par tous pour conserver les aliments, le taxer avait sa logique, comme aujourd’hui l’essence ou les déchets puisqu’ils assurent le financement des infrastructures de mobilité ou de gestion des déchets, sous toutes leurs formes.

De nouvelles taxes sont en permanence envisagées. On parle aujourd’hui beaucoup d’une taxe sur l’électricité, les billets d’avion, sur le CO2, le kérosène. La hausse de la TVA même minime contribue à l’ajustement financier indispensable de la confédération. Mais quand on parle de hausses, on devrait aussi parler de baisses, ce que l’on fait rarement, car les taxes doivent être justes et adaptées à leur temps.

Les taxes douanières sont aujourd’hui un enjeu économique de grande envergure. La lutte commerciale lancée par les USA contre l’UE et la Chine met à mal l’économie mondiale qui a une fâcheuse tendance à une récession généralisée. Les accords de libre-échanges, actuellement à la fois plébiscités et contestés (CETA, Mercosur, etc) visent justement à les abolir ou les affaiblir considérablement. Mais il y a toujours des perdants… Protectionnisme vs libéralisme ?

Mais les taxes sur les produits de première nécessité ou de luxe sont et resteront encore longtemps d’actualité. Il est donc important d’adapter le niveau des taxes aux usagers concernés ou pour le moins, ce qui se fait généralement, assurer des mesures compensatoires pour aider, voire dispenser les plus faibles. Un exemple tabou qui vient d’être levé : une proposition de baisser le taux de TVA des produits hygiéniques féminins à son taux le plus bas va dans ce sens. Les taxes méritaient bien un dossier dans TRIBUNe.