Pas de yoyo avec le taux d'impôt

L'ART DU BUDGET POUR GARDER LA TETE HORS DE L'EAU.

Faut-il augmenter le taux d’impôt ? Ou plutôt le baisser ? Le garder tel quel ? Toutes ces questions les Municipalités vaudoises se les ont posées au moment de présenter leur budget à leurs parlements communaux. Le budget, acte fondateur de la politique répond de plus en plus à des règles et accords divers qui laissent de moins en moins de marge aux actions locales. Alors le budget : acte politique ou simple outil administratif pour régler la gestion de la commune ? Il devrait être un acte politique, le plus important, celui où chaque majorité politique peut marquer de son empreinte sa vision de la société. Faire des choix clairs. Mais on le constate, c’est de moins en moins le cas, faute de liberté d’action et de reports de charges. La facture sociale en permanente augmentation, les exigences cantonales, en matière scolaire par exemple, les nombreux accords décidés dans des associations intercommunales, mais bien loin du débat démocratique, sont de facto répercutés vers les Communes qui n’ont pas d’autres choix que de payer la facture. Et tout cela sans toucher aux prestations.

Nous voilà au PLR au cœur de nos valeurs : l’impôt. On ne rigole pas avec l’impôt. Ce n’est pas un yoyo une fois à la hausse, une fois à la baisse. Nous le voulons équitable, mesuré et stable. La gauche, au contraire, voit dans la hausse d’impôt la solution à tous ses problèmes budgétaires.C’est son levier d’action politique, presque son credo. Le débat est rude. Alors que font les Communes ? Elles résistent tant qu’elles le peuvent mais la tentation est forte. Elles puisent dans leurs réserves, mais toutes n’en ont pas. Et les autres ? Elles souffrent, elles acceptent des déficits, parfois faramineux. La maîtrise des dépenses est de plus en plus complexe. Des solutions en amont doivent être trouvées. Alors un coupable est tout trouvé : la RIEIII qui donne soudainement un prétexte pour augmenter le taux d’impôt. La solution de facilité. Un mauvais choix. A éviter absolument. Pas si simple.

Edito paru dans TRIBUNE nov 2018