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Engagement pour le climat : Quand le grandes villes et les régions prennent le relais...

  • Fabienne Guignard
  • 21 sept. 2018
  • 3 min de lecture

Dans un contexte global du réchauffement climatique, il était important de s’attarder sur le cas du canton de Vaud. Non pas qu’à lui seul il puisse résoudre le problème mais il peut y contribuer. Des mesures concrètes sont souvent très productives lorsqu’il s’agit d’actions de proximité. Et cette proximité géographique qui porte petits à petits ses fruits est accompagnée d’une proximité individuelle qui se voit au travers d’actions de personnes volontaires, de bénévoles, de petits groupes de gens qui par des initiatives personnelles apportent de l’eau au moulin. Ils passent une journée à ramasser les déchets dans la forêt proche de chez eux, dans la montagne le long des parcours pédestres, ils vont débroussailler un sous-bois, ils font réparer leurs objets électroniques, ils organisent des vide-greniers, etc. Ces petites actions anecdotiques sur le plan global participent d’une prise en compte plus générale que l’environnement, le gaspillage, à tous les niveaux, n’est pas que l’affaire des partis politiques mais bien l’affaire de tous. L’adage qui dit « les petits ruisseaux font les grandes rivières » se retrouvent aussi dans l’évolution des mentalités.

Même si les Etats ont adopté l’accord de Paris, on constate qu’ils ont de la peine à le considérer comme prioritaire au regard des autres crises politiques qu’ils ont à traiter, telles que l’emploi, l’explosion des coûts de la santé et des primes maladies, des retraites, entre autres. On peut le comprendre.

Alors, souvent, au niveau des Etats, les changements de paradigme structurels qui sont pourtant nécessaires pour avancer vite et bien sont reportés ou "minorisés" pour ne pas remettre en question le système économique. Raison pour laquelle un écologiste convaincu du talent de Nicolas Hulot n’a pas réussi à imposer son point de vue car la politique à ce niveau d’exercice exige une capacité de résistance sur la durée que manifestement il n’avait pas. Il était de facto confronté à un dilemme que son départ ne résout pas : Choisir entre écologie et économie, entre croissance ou décroissance.

Personne ne veut vraiment faire ce choix cornélien d’où les valses hésitations des uns et des autres où le principe des « paroles aux actes » n’est pas encore assimilé. Mais que faire ? Renoncer ? Se contenter de tout petits pas ? Ce sont aujourd’hui les régions, les grandes villes du monde entier, avec des ONG, des multinationales, des milliardaires philanthropes, des privés ou PME qui prennent le relais avec une certaine efficacité par des mesures plus concrètes, plus proches du citoyen qui voyant les effets positifs est prêt à s’engager davantage et à changer ses habitudes.

San Francisco a organisé le premier « Sommet mondial sur le climat » réunissant des milliers de délégués non-étatiques. La délégation chinoise était la plus représentée. Si l’initiative vient de la Californie, sous la houlette d’un ancien maire de New York, ce n’est pas un hasard. L’Etat fédéral américain ne voyant pas l’urgence ni la nécessité d’agir, ce sont les gouverneurs, les maires de grandes villes du pays qui œuvrent à sa place. Et quand Paris, Pékin, Dubaï, Barcelone, Tokyo, Mexico, Séoul, Rotterdam, Londres, New York et bien d’autres se mettent ensemble pour agir, il y a des effets et de grandes ambitions déclarées. On parle de zéro déchet, zéro émission de dioxyde de carbone d’ici 2025, 2030, 2050. Ce n’est pas rien.

Les Etats ne seraient-ils plus les acteurs les plus décisifs ? Les actions de proximité, régionales permettront d’atteindre plus vite les objectifs pour maintenir somme toute la survie de l’humanité d’ici cent ans. Ce qui est important ce n’est pas de rendre « la planète great again » car elle nous survivra et le temps ne lui fait pas peur…mais bien d’assurer à l’être humain de pouvoir y vivre encore… Le futur ne serait-il pas en train de devenir non pas le monde des nations mais celui des régions et de la société civile ? Nous en Suisse, qui sommes fédéralistes, le comprenons fort bien.

Article paru dans TRIBUNe septembre 2018

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