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Ce qui compte, c’est l’équité…

  • Fabienne Guignard
  • 28 mai 2018
  • 2 min de lecture

« On est tous égaux ». Combien de fois n’avons-nous pas entendu cette phrase dans la bouche des politiciens de gauche ? Dans tous les pays. Argument moral qui fait de celui qui ne le partage pas un dangereux individu, un profiteur indigne, un oppresseur des classes ouvrières et des faibles. Bref, voilà bien une expression d’un autre temps. Et pourtant la lutte des classes refait surface avec comme objectif premier et essentiel de redistribuer systématiquement la richesse au nom de l’égalité des droits.

L’Homme avec un grand H doit être égal à un autre, quels que soit sa couleur de peau, son âge, son sexe, son origine sociale. C’est la convention des droits de l’homme qui le di avec force et raison. Le respect de l’Etre humain est le principe fondateur de nos démocraties. Mais l’égalité s’arrête là. Les gens de fait ne sont pas égaux. Qu’on puisse le regretter, rien de plus normal mais il n’en demeure pas moins que prôner l’égalité à tout prix, dans tous les domaines, est illusoire. Il y a des gens plus intelligents que d’autres, plus beaux que d’autres, plus créatifs, plus manuels, plus riches que d’autres. Il y a des gens gentils et des méchants. Des personnes en bonne santé et d’autres malades. Des dominés et des dominants, d’honnêtes gens et des voyous. Ce qui compte avant tout, c’est l’équité. Avoir sa chance. Cette notion du «juste » est le ciment d’une cohésion sociale forte, aujourd’hui fragilisée par les extrêmes qui cherchent à diviser la société.

La justice doit être juste, le droit aux soins, l’accès aux études doit être juste, les impôts doivent être justes. Les plus faibles doivent être défendus par les plus solides non par principe mais par équité de celui qui a plus et peut aider plus faible que lui. Sans excès. C’est ce que l’on appelle l’équilibre. Concept très important qui se manifeste en politique par la notion de consensus où chacun est prêt à concéder quelque chose dans l’intérêt de tous.

La démocratie, c’est soutenir ses minorités sur le plan institutionnel pour éviter la loi du plus fort. L’équité, c’est reconnaître les qualités des autres sans jalousie ou sans mépris. C’est le droit à une deuxième chance. La démocratie n’est-elle pas garante d’équité sociale ?

Les classes moyennes issues des trente glorieuses ont vu ainsi se rééquilibrer les différences sociales et financières des siècles précédents d’où la création d’un Etat social parfois Etat providence. Une société qui vit avec un sentiment d’équité, au travail comme dans sa vie privée où ses rapports avec la collectivité sont apaisés sera encline à une évolution positive de son quotidien. L’équité est ainsi plus puissante que l’égalité. Elle implique la responsabilité du plus fort à ne pas abuser de son pouvoir. L’Etat est là pour éviter les excès mais on le voit bien la tentation est grande, au plus haut niveau, de mettre « Moi d’abord ». Et c’est bien triste…

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