Le climat est entre les mains de l'homme et de son intelligence
- Fabienne Guignard
- 30 juin 2017
- 2 min de lecture

Un incendie gigantesque au Portugal, puis en Espagne, un de plus, est là pour nous rappeler que les catastrophes climatiques ne sont pas une invention des Chinois. A force de canadairs, français, italiens, grecs à la rescousse, quelle énergie il faudra mettre pour assurer la sécurité des citoyens et des territoires. Dans le cas précis, éteindre ces « foutus » feu. La tâche est herculéenne. Tout cela provoqué non pas par un promeneur distrait ou malveillant mais par la foudre, en pleine nuit. Foudre, effet corollaire de la canicule on le sait. C’est l’éclair qui met le feu au poudre. Comment lui résister ?
Bien sûr, les pays du Sud, des Etats-Unis à l’Europe, tous concernés par des incendies de forêts, auront à investir beaucoup d’argent, privé et public, pour alléguer, supprimer buissons et arbres secs, question de diminuer les dégâts à venir. Et pour les réparer quand cela est possible. Mais tout cela coûte et coûtera cher, de plus en plus cher. Les assurances sauront-elles encore assurer propriétés ou domaines publics ? Sous quelles conditions ? A quel prix ? Autant de questions que le dérèglement climatique met aujourd’hui sur la table. Hier un incendie de forêt brûlant sur son passage maisons et véhicules. Plus de soixante morts en un jour. Demain une inondation, après-demain un ouragan, le surlendemain un séisme, un éboulement de terrains ou grêle à répétition. Bref, la liste est potentiellement longue.
Alors oui, il est temps de réagir. De toutes les manières et dans tous les domaines. A chacun d’apporter sa pierre à l’édifice y compris dans sa vie de tous les jours. Les feux, on les craint aussi en Suisse et pas seulement ceux du 1er août. L’innovation sera ainsi une source fondamentale de solutions à court et long terme: rafraîchir les villes ne sera plus un luxe, mieux les transformer en y ajoutant systématiquement toits et parois végétalisés, produire les aliments là où on les consomme (sur les toits, dans les immeubles, en hauteur), production d’énergie de plus en plus propre. Il y a donc beaucoup d’espoirs. Le climat est entre les mains de l’homme et de son intelligence.
Edito paru dans TRIBUNe, juin 2017
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