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Le patriotisme économique à bas prix, ça n'existe pas

  • Fabienne Guignard
  • 22 févr. 2017
  • 2 min de lecture

Le protectionnisme n'a pas attendu l'arrivée de Donald Trump ni même le Brexit pour faire un retour en force, un peu partout. En Suisse, l'initiative dite du 9 février contre l'immigration de masse était un des prémices.

En matière de postes de travail, l'individu suit les mêmes règles de concurrence que n'importe quel autre produit. Il y a beaucoup d'étrangers en Suisse, qualifiés ou pas, parce que notre pays est attractif et que nous en avons besoin. Mais le peuple et les cantons ont dit "STOP" ce fameux 9 février. C'était un "petit" Brexit helvétique avant l'heure que personne en Europe n'a voulu voir comme un événement avant-coureur.

Il a fallu trouver une solution "acceptable" pour l'UE et notre pays afin de sauver les bilatérales. Une priorité aux indigènes, même light, ne satisfait pas totalement. Les initiants (UDC) ont fait le choix stratégique de ne pas lancer de référendum sur cette proposition mais ont annoncé faire pire : lancer purement et simplement une initiative contre le libre-échange. Trump a ses adeptes...

Tous les pays européens, France et Allemagne en tête, cherchent à défendre leurs entreprises. Trouver des niches. Favoriser le made in France, le made in Germany, le made in USA, comme le swissness en fait partie. On appelle cela du patriotisme économique, qui est en réalité une stratégie marketing d'une grande efficacité pour protéger les produits nationaux et augmenter leur valeur aux yeux du consommateur : achetons suisse, achetons local. Achetons américain. C'est bien mais plus cher car le patriotisme économique à bas prix, ça n'existe pas. Pour le moins au début.

On le voit bien, les impératifs économiques et les bons sentiments sont balayés par des réalités contradictoires. Les gens riches pourraient s'offrir les produits nationaux et des produits importés plus chers et les autres devraient s'en priver faute de moyens. Par ricochet, les plus faibles ne sont jamais gagnants.

Alors à nouveau, il s'agit de trouver le juste milieu entre protectionnisme excessif et libre-échange débridé. Dans l'intérêt des peuples, des entreprises et des consommateurs. Pour cela, il nous faut être raisonnables. Le saurons-nous ?

(Edito paru dans TRIBUNe, janvier 2017)

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